L’appel initial
Le 5 août 2014, une douzaine de personnes, citoyens, représentants d’associations, conseillers communaux, s’était réunie à mon appel pour lancer une mobilisation au sujet de la réaffectation de trois édicules propriété de la Ville de Lausanne, anciennement wc publics ou arrêt de bus. Les trois édicules concernés à l’époque: avenue de Fraisse (Montriond), du Bugnon (devant le CHUV) et de Chailly. Avaient suivi cet appel, une interpellation et une résolution adoptée au Conseil communal pour influer sur l’attribution de ces espaces, ainsi qu’un pique-nique de mobilisation le 25 septembre 2014.
A travers un manifeste, nous appelions à « mettre ces espaces à disposition des habitants », à faire de ces lieux « des espaces partagés, avec des activités multiples et variées, les plus inclusives possibles » et à mettre en œuvre des principes de « participation, coopération et ouverture ». En synthèse : ne pas privatiser, faire des lieux pour les habitants, mais aussi et c’est essentiel par les habitants.
Dossier sur la mobilisation avec: le manifeste, l’interpellation au Conseil communal, les images de la manifestation du 25 septembre, les idées des participants au pique-nique du 25 septembre, des articles de journaux. Télécharger ici
Le pique-nique du 25 septembre 2014
Bilan en 2018: plutôt négatif sauf quelques exceptions
Il existe une dizaine d’édicules transformé en café/bar ou espace collectif à Lausanne. Certains ont un énorme succès et sont même bondés. L’attribution des édicules à des associations n’a pas garanti le caractère communautaire des lieux; certains édicules sont gérés par de vraies entreprises privées avec paravent associatif, parfois même avec une obligation (insistante) de consommer… en plein espace public; d’autres sont plus ouverts et certains sont réellement communautaires.
La Ville de Lausanne a défini une politique en matière d’édicules, avec des critères précis en matière de produits à vendre, mais avec des critères très vagues en matière d’intégration sociale.
Il faut accepter sa demi-défaite: nous n’étions pas nombreux à défendre une vision communautaire et non commerciale, et il y a quand même quelques jolies exceptions, non?